Manipuler une calculatrice à crosses

La réalisation des additions et soustractions sur calculatrices à crosses est simple et rapide notamment parce que les retenues sont gérées automatiquement par la machine.

Je vous présente ci-après un tutoriel pour apprendre à réaliser successivement des additions et des soustractions dans une même série de calculs. La manipulation de cette machine est d’une simplicité enfantine !

Ce tutoriel s’appuiera sur la machine ADDIATOR.

Nous allons réaliser la série d’opérations suivante :

521 + 435 = 956 +235 =1191 -61 =1130 -412 =718

Remise à zéro des résultats précédents :

Tirer (1) sur la barre métallique située en haut de la face Addition (l’affichage des résultats se remet à zéro) puis rabattre la barre (2).

Remise à zéro des résultats

Remise à zéro des résultats

L'affichage des résultats est réinitialisé

L’affichage des résultats est réinitialisé

Réalisation de la première addition : 521 + 435

La machine ADDIATOR est, comme la plupart des calculatrice à crosses, munie de deux face : l’une pour les additions (face dorée), l’autre pour les soustractions (face argentée).

Pour réaliser la première addition, nous allons tourner la face addition de l’ADDIATOR face à nous puis saisir la première opérande (521). Pour ce faire, il suffit de glisser, vers le bas, successivement toutes les tirettes représentant les différents chiffres composant l’opérande à l’aide d’un stylet jusqu’à la butée :

Saisie de l'opérande 521

Saisie de l’opérande 521

L’ordre de saisie des chiffres n’a aucune importance. La première opérande apparaît dans la zone d’affichage :

Affichage de la première opérande (521)La saisie de la deuxième opérande (435) s’opère exactement de la même manière que la première :

Saisie de l'opérande 435

Saisie de l’opérande 435

Le résultat de l’opération apparaît (au fur et à mesure de la saisie de la seconde opérande) dans la zone d’affichage :

Affichage du résultat de l'addition (956)Réalisation de la deuxième addition : 956 + 235

Cette deuxième opération présente une particularité, par rapport à la précédente : les retenues.

La première opérande (956) correspond au résultat du précédent calcul et est déjà affiché. Il ne reste qu’à saisir la deuxième opérande (235).

Saisie de l'opérande 235

Saisie de l’opérande 235

Lorsqu’un calcul va générer une retenue, la tirette en face de chiffres concernée est rouge. Dans ce cas, la tirette ne doit pas être être glissée vers le bas mais vers le haut. Dans la continuité, de la crosse (d’où ces calculatrices tirent leur nom), nous générons la retenue en continuant le mouvement entamé avec le stylet vers le bas :

La "crosse" permet de générer la retenueDonc, dans notre cas, les glissières des chiffres deux et cinq sont tirées vers le haut et celle du trois vers le bas.

Le résultat de cette deuxième opération donne 1191 :

Affichage du résultat de l'addition (1191)Réalisation de la première soustraction : 1191 – 61

Avant toute chose, retournons la calculatrice pour découvrir la face des soustractions :

La face soustraction de l'ADDIATOR

La face soustraction de l’ADDIATOR

Nous remarquons que l’affichage reprend le résultat de la précédente addition (1191).

Nous allons retrancher à ce résultat le nombre 61. Pour ce faire, nous allons procéder de la même manière que pour les additions. Ainsi comme pour la face addition, les réglettes des chiffres en rouge sont glissées vers le haut (et la retenue est actionnée) et les autres vers le bas.

Saisie de l'opérande 61

Saisie de l’opérande 61

Le résultat de la soustraction 1191 – 61 apparaît alors à l’affichage (1130) :

Affichage du résultat de l'addition (1130)Réalisation de la deuxième soustraction : 1130 -412

Cette seconde soustraction fait apparaître des retenues. Elles sont traitées de la même manière que pour les additions :

Saisie de l’opérande 412

Saisie de l’opérande 412

L’affichage présente le résultat (718) :

Affichage du résultat de la soustraction (718)Conclusion :

En conclusion, nous noterons que la manipulation d’une calculatrice à crosses est aussi rapide que celle d’une calculatrice électronique. Il ne manquait finalement que les capacités de mémorisation de données et de programmation… Ce sont ses lacunes qui scelleront la fin de ces fabuleuses machines…

Sélection de documents sur le sujet :

  • Mode d’emploi ADDIMAX – MAXIMATOR

Les photos d’illustration sont issues de ma collection personnelle.

Approfondir le sujet :

L’informatique des années 80 / Ma collection / Ma documentation / Quelques idées de lecture

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Après seize années passées en cabinet d’expertise-comptable et de commissariat aux comptes (où j’ai exercé comme expert-comptable et chef de mission audit), j’ai pris le poste de directeur comptable d’un groupe de distribution automobile en novembre 2014. Au cours de ma carrière, j’ai acquis une expérience significative en audit et en exploitation des systèmes d’information (analyse de données, automatisation des tâches, programmation informatique) au service de la production des comptes annuels et consolidés. C’est cette expérience personnelle et ma passion pour l’informatique que je partage sur ce blog. Mon CV / Réalisations personnelles et projets informatiques / Ma collection / Me contacter

4 commentaires

  1. Bonjour je possède une calculatrice à crosse comme celle de votre démo et j’ aimerais savoir si vous pourriez me donner une estimation de son prix dans le cas ou je désirerais la vendre. merci par avance, cordialement.

  2. Bonjour j’en ai retrouvé une dans les affaires de ma grand-mère décédée moi je vais la garder vous avez très bien expliquer le fonctionnement je m’amuse mais pourriez-vous m’en dire un petit peu plus sur l’histoire de cette fabuleuse machine bien à vous et merci encore pour vos explications

  3. Bonjour,
    Merci pour votre message. En effet, ces petites machines sont très ingénieuses et méritent d’être conservées précieusement. Je n’ai pas spécialement plus d’informations à fournir sur leur histoire ou leur fonctionnement. Il y a pas mal d’informations sur internet au sujet de ces calculatrices… que j’ai découvertes totalement par hasard lors d’une rencontre avec un monsieur qui m’a donné un portable IBM des années 80…
    Cordialement,
    Benoît RIVIERE

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