La voiture autonome est un sujet d’actualité brûlant. La convention de Vienne, qui régit la réglementation de la circulation routière au niveau mondial, a été mise à jour en 2016 en vue de légaliser l’usage des voitures autonomes sur route. La Convention autorise maintenant la circulation de véhicules à délégation de conduite sur les routes des pays adhérents précisant toutefois que « les systèmes de conduite automatisée seront explicitement autorisés sur les routes, à condition qu’ils soient conformes aux règlements des Nations Unies sur les véhicules ou qu’ils puissent être contrôlés, voire désactivés par le conducteur. » L’article 8 de la Convention de 1968 précisant que tout véhicule en mouvement doit avoir un conducteur est toujours d’actualité. Le temps où l’on commandera à sa voiture de venir nous chercher, ou d’aller se garer seule, n’est donc pas encore tout à fait venu.
Automobile : le Japon dans la course au futur… Après Ford et Renault, Nissan joue la carte de l’an 2000 avec NRV II, Micro-Systèmes n° 36 (novembre 1983), p. 27
Les principaux constructeurs automobiles historiques, ainsi que de nouveaux entrants sur le marchés tels Tesla ou encore Google et Apple, ont chacun leur projet de voiture autonome, à des degrés de développement plus ou moins avancés. Si la voiture autonome devrait fortement réduire la mortalité sur les routes et permettre aux passagers de détourner leur attention de la route en toute sécurité et toute légalité, elle pose aussi de nouvelles problématiques : qui est responsable en cas d’accident (le “conducteur” ou le constructeur ?), l’assurance automobile sera-t-elle toujours nécessaire ? Sans compter les questions éthiques : le logiciel embarqué devra-t-il sacrifier ses passagers ou écraser des piétons imprudents ? Ou encore la reconversion inéluctable des radars et autres agents de police dédiés aux contrôles de vitesse…
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