La confirmation directe (ou circularisation) est une des diligences obligatoires du commissaire aux comptes (NEP-505. Demandes de confirmation des tiers). Cette technique de collecte des éléments probants permet de valider les soldes et mouvements comptables et contribue à la détection d’anomalies voire de fraudes (NEP-240. Prise en considération de la possibilité de fraudes lors de l’audit des comptes). A ce titre, nous la pratiquons tous. Et, généralement, le taux de réponse est assez satisfaisant.
Depuis de nombreuses années, nous nous sommes habitués à ce que les banques facturent une « prestation » pour l’édition d’une réponse « sous réserve d’erreur ou d’omission ». Entre 40 et 200 € la réponse, il faut vraiment cibler les demandes et faire preuve de pédagogie auprès des clients, PME pour la plupart.
Ce sont maintenant les fournisseurs qui s’engagent dans cette démarche. Et pas des moindres. Un des trois opérateurs de téléphonie mobile demande pas moins de 300 € pour répondre à notre demande.
La mission du commissaire aux comptes est pourtant d’intérêt général. A ce tarif-là, dans quelles années, le coût des circularisations représentera un réel budget. Le commissaire aux comptes dans les PME devra faire un réel effort de communication non seulement pour défendre ses honoraires mais également pour défendre l’exercice même de sa mission dans le respect de la réglementation (et en premier lieu des NEP).
Doit-on pour autant se résigner ?
Je pense que non. Les instances de tutelle mettent une pression constante sur le commissaire aux comptes pour maintenir un niveau élevé de qualité dans nos travaux et érige le commissaire aux comptes comme garant de la transparence financière dans la communication des comptes des entreprises. Il est temps de réagir et de dénoncer ces pratiques.

Salut, je viens de reprendre votre article sur mon blog! Merci.
Après Bouygues Télécom, voici que Gaz de France pratique de la sorte.
Et vous, constatez-vous ce comportement de la part des grands opérateurs ?