Le cabinet d’audit et d’expertise-comptable PwC publie les résultats de la septième édition de son enquête annuelle sur la fraude en entreprise.
- Toutes les entreprises (PME ou grandes entreprises) et tous les secteurs d’activité sont touchés par la fraude,
- La fraude est autant d’origine interne (60%) qu’externe (40%),
- Les fraudes les plus répandues sont :
- les détournements d’actifs (60% des cas),
- la cybercriminalité (28%),
- la fraude comptable (22%),
- la fraude aux achats (fausses mises en concurrence, appels d’offres truqués…),
- la fraude RH,
- la corruption,
- la fraude au “Président” (10%).
- 40% des fraudes sont identifiées à l’aide de l’analyse des transactions inhabituelles (par exemple, transactions comptabilisées le dimanche).
La fraude interne est souvent négligée à tort car elle représente plus de la moitié des cas de fraude détectés. Le collaborateur-fraudeur est d’autant plus difficile à démasquer qu’il sait se fondre dans le paysage, acquérir la confiance de sa hiérarchie, profiter des failles de sécurité et mettre en oeuvre des techniques masquant ses malversations. Le portrait robot du fraudeur n’a pas changé : homme, âgé de 41 à 50 ans, employé ou cadre, de plus de dix ans d’ancienneté.
La cybercriminalité est devenue en peu de temps le deuxième cas de fraude en France. Dans la plupart des cas, le cybercriminel n’est jamais retrouvé (difficulté de le localiser et de le poursuivre pénalement notamment à l’étranger). La politique de sécurité informatique de l’entreprise doit prendre en considération ce risque nouveau et adapter le niveau des mesures de protection aux volumes croissants de données. La difficulté croît avec les nouvelles formes de communication ; les DSI sont notamment confrontées aux problématiques de sécurité posées par le BYOD (Bring Your Own Devices), pratique qui consiste à accepter la connexion sur les réseaux des entreprises des appareils nomades (tablettes, PC, smartphones…) appartenant aux salariés.
La fraude au “Président” consiste pour le fraudeur à se faire passer pour le dirigeant (par exemple en usurpant son mél) de l’entreprise victime et à obtenir l’émission d’un virement sur un compte à l’étranger par le service comptable (au motif d’une acquisition confidentielle…) et ce au mépris des règles de procédure habituelles. Ce phénomène nouveau prend de l’ampleur principalement en France et doit faire l’objet d’actions de sensibilisation en interne.
La publication de ce rapport est l’occasion d’insister sur la responsabilité du dirigeant en matière de mise en place du contrôle interne.
Résumé : La France se distingue par une augmentation des fraudes constatées par les entreprises : c’est ce que révèle la 7ème édition de l’étude PwC sur la fraude en entreprise. Cette hausse s’explique notamment par des dispositifs de détection plus efficaces.
Source : http://www.pwc.fr/enquetefraude2014
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