Le montant des honoraires rémunérant l’audit légal est déterminé librement entre le commissaire aux comptes et l’entité auditée et formalisé dans une lettre de mission (NEP-210). Toutefois, le législateur a choisi d’encadrer la fixation de ces honoraires par un barème d’heures (1) afin de maintenir un niveau de diligences permettant au commissaire aux comptes d’assurer sa mission d’intérêt public dans des conditions normales.
Ce barème a un caractère indicatif. Le commissaire aux comptes a donc la possibilité de demander, à la Compagnie Régionale dont il dépend, une dérogation au barème d’heures, s’il estime que des critères objectifs lui permettent de réduire ses temps d’intervention sans nuire à la qualité de ses travaux de certification des comptes : présence d’un expert-comptable sécurisant la production comptable, prépondérance de certains types d’actifs ou de passifs (trésorerie, immobilisations…), qualité du contrôle interne… Le commissaire aux comptes effectue cette démarche sous sa responsabilité et en accord avec son client.
La crise actuelle a pour corollaire une recherche continuelle de sources d’économie de la part des directions d’entreprise. L’audit légal n’échappe pas à cette tendance de fond. Le commissaire aux comptes doit défendre sa mission et ses budgets… faire preuve de pédagogie et développer sa communication. Il doit faire l’effort d’apporter de la valeur ajoutée à sa mission. Si les opérations comptables courantes sont généralement bien maîtrisées par les services comptables internes, la revue du fonctionnement du contrôle interne et du système d’information appelle souvent à des recommandations.
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